Il y a quelques semaines, nous vous avons présenté un concept innovant d’airbag de toit qui doit être mis en production dans la Citroën C4 Cactus. Nous avons eu la chance de pouvoir demander plus de détails sur cette technologie à Thierry Métais, Responsable Grands Comptes chez TRW pour le groupe PSA.

[image_frame align= »right » height= »150″ width= »133″ alt= »Thierry Métais » title= »Thierry Métais: Responsable grands comptes chez TRW »]https://www.car-engineer.com/wp-content/uploads/2014/05/Thierry-metais.jpg[/image_frame]
Car-engineer.com : Cette technologie d’airbag de toit qui se déploie depuis le toit de la voiture vers le tableau de bord semble compliquée à mettre en place d’un point de vue cinématique. Quelles sont ses particularités ?

Thierry Métais : Cette technologie n’est pas plus difficile à mettre en place qu’une autre technologie d’airbag comme celle des airbags rideaux par exemple. La trajectoire du sac est conçue pour suivre le pare-brise et finir devant la planche de bord. Dans un système complet bien conçu (siège et la ceinture de sécurité) et avec le corps placé dans une position correcte, la tête aura une trajectoire circulaire qui se terminera en plein sur le coussin. La vitesse de déploiement du coussin d’air est légèrement plus rapide que celle d’un airbag normal venant du tableau de bord, ce qui signifie que le coussin sera toujours déployé à temps et bien positionné pour recevoir et absorber l’énergie de la tête.

Car-engineer.com : Quels sont les avantages de l’airbag de toit ?

Thierry Métais : Premièrement, comme je l’ai dit, le sac se déploie un peu plus vite le long du pare-brise. Ensuite, l’énergie déployée à la fin de la trajectoire du sac dans son extrémité est moins importante que pour un coussin gonflable classique, ce qui se traduit par un impact moins violent dans les cas extrêmes comme lorsque la tête arrive dans une « mauvaise position ». Dernier point, mais non des moindres, cela permet d’économiser de l’espace pour le stockage dans le tableau de bord en supprimant le module d’airbag qui était à l’intérieur.

Car-engineer.com : Y-a-t-il des désavantages à implémenter l’airbag de toit ?

Thierry Métais : Le principal inconvénient que nous voyons est que cette technologie n’est pas récompensée par les procédures actuelles de test EuroNCAP, ce qui signifie qu’elle est difficilement valorisable. En outre, sa conception rend, par nature, difficile l’adaptation de l’airbag de toit dans une voiture décapotable.

Car-engineer.com : Comment se déroule la validation d’une telle technologie ?

Thierry Métais : Nous commençons par faire quelques simulations 3D de la cinématique de l’airbag. Ensuite, nous développons les premiers prototypes du système que nous testons dans un laboratoire pour évaluer le déploiement du sac. Nous terminons le processus de validation en testant la technologie dans son environnement final afin de vérifier que le déploiement interagit correctement avec le reste des éléments du véhicule. Une fois que nous considérons la technologie prête, nous réalisons son homologation au centre de l’UTAC, une société de services Française qui effectue des essais d’homologation et de conformité avec les différentes réglementations.

Car-engineer.com : Quel est le futur de cette technologie ?

Thierry Métais : D’abord, nous visons à déployer ce système d’airbag de toit sur ​​d’autres véhicules de PSA et chez d’autres constructeurs. Ensuite, nous travaillons sur l’adaptation de cette technologie pour les occupants des sièges arrière.[image_frame align= »center » alt= »Technologie d’airbag de toit » title= »Technologie d’airbag de toit TRW »]https://www.car-engineer.com/wp-content/uploads/2014/04/TRW-roof-airbag-technology.jpg[/image_frame]