Le projet DEVICE a démontré, par une démarche complète de simulation, la capacité de réduire de plus de 20 % les émissions de CO2 ainsi que la consommation en carburant d’un véhicule diesel destiné aux trajets urbains (VW Polo). Ceci tout en respectant les normes d’émissions polluantes Euro 6, qui entreront en vigueur en 2014, et en étant attentif aux objectifs d’agrément de conduite.[image_frame align= »right » alt= »Simulations du projet DEVICE » title= »Simulations du projet DEVICE »]https://www.car-engineer.com/fr/wp-content/uploads/sites/2/2013/03/Simulations-du-device.gif[/image_frame]
Le projet DEVICE était piloté par IFP Energies nouvelles (IFPEN) et mené en partenariat avec Volkswagen et LBF Fraunhofer dans le cadre du Programme Inter Carnot-Fraunhofer de l’ANR. Il vient de se clôturer après trois ans de travaux.
Les équipes de recherche d’IFPEN ont proposé une approche originale couplant des résultats de mesure et de simulation, qui a permis d’obtenir ces résultats ambitieux sans réaliser de véhicule ou d’organe prototype. Une méthodologie, associée à différents outils de simulation et de dimensionnement, a été développée pour optimiser le compromis, particulièrement critique en motorisation diesel, entre les émissions, la consommation et le confort acoustique et vibratoire.
L’utilisation et le couplage d’outils avancés de simulation et de modélisation ont permis d’évaluer plusieurs architectures hybrides en fonction du moteur thermique retenu (moteur diesel bi-cylindre) et d’adapter au mieux le groupe motopropulseur à l’usage du véhicule. Les temps de conception et de développement de la chaîne de traction ont ainsi pu être réduits.
Ces méthodes et outils développés dans le cadre de ce projet ont été pensés pour pouvoir par la suite être intégrés dans la chaîne d’outils IFPEN et mis à profit dans le développement de nouveaux concepts innovants.
Source : IFPEN
[titled_box title= »L’avis de Romain : »]
Je suis convaincu que la simulation prendra le pas sur le prototypage et les essais dans le futur, et ceci en est un bon exemple. Cependant, dans l’industrie automobile, les gens sont assez conservateurs et ont tendance à plus faire confiance à des résultats d’essais qu’à des résultats de simulations. Pensez-vous qu’un jour, nous verrons des véhicules entièrement développés à l’aide de la simulation? Et si ce n’est que partiellement, dans quelles proportions?[/titled_box]
La part de la simu va sans cesse croissant, mais les deux resteront toujours complémentaires. En particulier pour toutes les fonctions sécuritaires, il est pour l’instant inenvisageable de valider des organes uniquement sur la base de résultats de simulation, et la décision finale est prise à partir des essais de validation.
La prépondérance de l’une ou l’autre des approches est étroitement liée au secteur concerné. Chez les motoristes, la simu est clairement un outil incontournable, car elle permet d’accéder à des grandeurs non-mesurables physiquement.